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Le blog de MARIE DUVAL écrivain-cinéaste passionnée par l'humain ET.. la botanique
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la nutrition

la nutrition

Ce que mangeaient nos ancêtres...
 
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LaNutrition.fr, le 26/04/2006

L’épidémie d’obésité touche deux Américains et un Français sur dix. Le diabète progresse. Sans parler des maladies cardio-vasculaires et des cancers dont le reflux se fait attendre. A l’origine de ces maladies non-transmissibles : l’interaction de facteurs génétiques et environnementaux, dans lesquels l’alimentation tient une large place. Le Dr Boyd Eaton (université Emory, Atlanta, Georgie) a émis en 1985 l’hypothèse qu’un retour au régime alimentaire préhistorique pourrait nous rendre non seulement la ligne, mais aussi la santé...
 
 
Selon Boyd Eaton, en effet, si les gènes ont peu changé depuis le paléolithique, il y a 40 000 ans, notre alimentation a été bouleversée par l’avènement de l’agriculture il y a dix mille ans, et surtout par la révolution industrielle. « Nous ne sommes plus, dit-il, adaptés génétiquement au mode alimentaire actuel. L’alimentation paléolithique ou pré-agricole peut donc être considérée comme un modèle pour la nutrition moderne.»
 
Que mangeaient nos ancêtres ?
 
Premier constat : les produits de la cueillette y abondent : fruits, légumes, plantes sauvages, baies, noix, rhizomes fournissent jusqu’à 70% de la base de subsistance. Les végétaux sont consommés peu après leur cueillette, sans transformation. Les plantes d’alors sont plus riches en protéines que les céréales modernes, et surtout plus généreuses en vitamines, minéraux et composés phytochimiques. Sur la base d’un apport énergétique quotidien de 3 000 calories (kcal), Eaton estime que nos ancêtres du Paléolithique supérieur recevaient 3 à 10 fois plus de vitamines que nous. Pour la vitamine C, que l’homme est l’un des rares êtres vivants à ne plus synthétiser, Boyd Eaton estime que Cro-Magnon en recevait 600 mg par jour, soit 6 fois les apports actuels conseillés. L’alimentation paléolithique apporte aussi significativement plus de calcium (jusqu’à 2 fois les doses recommandées) et surtout de potassium : 10 g au lieu des 2,5 g actuel. Comme le sel est une denrée rare, le ratio sodium/potassium, un marqueur du risque d’hypertension, est au moins 30 fois plus bas qu’aujourd’hui ! 
A côté des produits de la cueillette, la viande occupe une place importante, indique Marylène Patou-Mathis, chargée de recherche à l’Institut de Paléontologie Humaine (Paris). A partir du dosage des isotopes du carbone et de l’azote dans les ossements retrouvés, mais aussi de l’analyse des stries dentaires par microscope à balayage électronique, se dégage l’image d’ancêtres carnivores, même si la plupart des travaux portent sur les Néanderthaliens, branche cousine de nos Sapiens Sapiens. « Les Néanderthaliens ont un régime de type loup, dit-elle. Mais les Sapiens Sapiens sont aussi très carnivores. » La chasse, mais aussi le charognage des gros animaux fournissent des muscles et surtout des abats, très recherchés pour leur haute densité nutritionnelle. Au total, Boyd Eaton estime que les hommes du paléolithique se procuraient 30% de leurs calories sous la forme de protéines, soit deux fois les apports actuellement conseillés pour la population française.
 
Mais la viande du Paléolithique n’est pas celle de votre boucher. « Les animaux sauvages qui se nourrissent de plantes sauvages donnent une viande maigre, dont le contenu en graisses ne dépasse pas 4%, au lieu de 25% aujourd’hui» dit le Dr Artemis Simopoulos (Washington, DC). Boyd Eaton en déduit que l’alimentation paléolithique était relativement pauvre en matières grasses : 22% des calories, soit 8% de moins que les apports conseillés. Mais ce niveau a probablement fluctué selon les époques (froides ou chaudes) et les zones géographiques. La fracturation des os longs signe en effet la recherche de moëlle, source de graisse. Marylène Patou-Mathis relève que des femelles ont été chassées, vraisemblablement pour leur viande plus grasse. « A certaines périodes, les Préhistoriques consomment des femelles gravides, pour leur placenta et leur fœtus. De très jeunes animaux sont abattus, là encore pour la richesse en graisses. » Ces graisses réalisent un équilibre quasi-idéal entre les deux familles d’acides gras essentiels, Oméga 3 et Oméga 6. « L’homme préhistorique trouvait ces deux familles dans la proportion physiologique de 1 pour 1, alors que le ratio actuel est de 20 pour 1 en faveur des Oméga 6, » précise Artemis Simopoulos. Les Préhistoriques ne consommant aucun laitage, Simopoulos a calculé qu’ils reçoivent deux à trois fois moins de graisses saturées que l’homme moderne.
 
A quoi ressemble ce lointain ancêtre ? « Il est grand, 1,70 m à 1,80 m », répond le Dr Bruno Mercier (Perpignan), auteur d’une prochaine thèse sur le sujet. « Il semble en bonne santé, pour autant que les os parvenus jusqu’à nous puissent en témoigner. Pas de caries. Pas de signe de goutte, en dépit du régime très carné. Peu ou pas de trace de pathologies infectieuses, rien qui évoque l’ostéoporose ou les carences nutritionnelles. »
La révolution agricole
Changement de décor dès la fin du Paléolithique supérieur, avec la percée des céréales, négligées jusqu’alors. « Contrairement aux espèces domestiquées, les céréales et légumineuses sauvages libèrent spontanément leurs graines, qu’il suffit de ramasser. Cette cueillette apparaît vers – 19 000 ans, précise George Wilcox (CNRS, Berrias). Des grains de blé amidonnier, d’orge, de lentilles ont été retrouvés à Ohalo II, en Israël. La domestication de ces plantes s’établira progressivement jusqu’à – 9 000 ans. » C’est alors le début du Néolithique, qui préfigure l’alimentation moderne. « Bien avant que les céréales soient cultivées, il y a des meules dans chaque maison », témoigne Aimé Bocquet, qui préside le Centre de documentation de la préhistoire alpine (Grenoble). « On y prépare un pain bluté, proche de celui vendu dans nos boulangeries. » C’est certes à l’agriculture et à l’élevage que l’humanité doit sa formidable expansion. Mais avec la farine céréalière apparaissent les premières caries. Les dents et les os du Néolithique portent la trace de carences provoquées par le raffinage, mais surtout l’acide phytique des céréales, un composé anti-nutritionnel qui piège les minéraux. Comme l’alimentation carnée et la part des protéines reculent, cette époque est marquée par une nette diminution de la taille moyenne. De nouveaux aliments vont achever de balayer le régime préhistorique : sel, sucre, et surtout laitages. La plupart d’entre nous restent d’ailleurs incapables de digérer le lactose (sucre) du lait, parce que nous ne synthétisons presque plus de lactase, l’enzyme nécessaire à sa transformation, après l’enfance. D’où les manifestations digestives (ballonnements, diarrhées, flatulence) chez la majorité des adultes qui boivent du lait.
 
Le régime préhistorique, facteur de santé ?
 
Pour le Pr Bernard Jacotot (Hôpital Henri-Mondor, Créteil, Val-de-Marne), le régime paléolithique mérite largement sa réhabilitation actuelle. « Les apports en graisses y sont faibles, ce qui est compatible avec la prévention des maladies coronariennes et de l’obésité. Fruits, légumes, noix apportent des fibres, qui contribuent aussi à l’équilibre lipidique. Les farineux sont limités, ce qui est une bonne chose car leurs glucides complexes ont des index glycémiques trop élevés. »
 
L’index glycémique, c’est-à-dire la capacité d’un aliment à élever le sucre sanguin, a capté récemment l’attention des spécialistes de santé publique. Les IG les plus élevés se retrouvent dans les aliments apparus depuis le Néolithique : pain blanc, pâtisseries, céréales du petit déjeuner, sucreries ou pommes de terre. « Les Américains n’ont cessé de diminuer la part des graisses dans leur alimentation, mais l’obésité n’a fait qu’augmenter, probablement parce qu’ils ont remplacé les graisses par ces glucides modernes, » analyse le Dr Michael Zermel (université du Tennessee, Knoxville). « Nous pensons qu’il est plus facile de contrôler son poids avec des glucides à IG faible qu’à IG élevé. » Le Dr David Ludwig, un chercheur de l’Hôpital pour enfants de Boston (Massachusetts) a montré qu‘après un repas dont l’index glycémique (IG) est élevé, les obèses consomment 81% de calories de plus qu’après un repas préparé avec des aliments de faible IG. « L’absorption rapide du glucose, dit-il, entraîne une montée de la noradrénaline, qui incite à se réalimenter. » Dans une étude publiée en septembre, il a fait maigrir des enfants obèses en modifiant simplement l’index glycémique de leur régime alimentaire. D’autres chercheurs vont plus loin, en conseillant non seulement de choisir de vrais glucides lents, mais surtout d’augmenter les apports en protéines. « Toutes les études montrent qu’adolescents et adultes peuvent maigrir rapidement en consommant 25% de leurs calories sous la forme de protéines, animales ou non, » juge le Dr Stanley Roberts (université de Californie du Sud, Los Angeles), qui suit depuis deux ans une cohorte de patients convertis au régime préhistorique.
 
 
Vos légumes, crus ou cuits ?
 
Crus ou cuits, les légumes diminuent modérément le risque de cancers, essentiellement les cancers digestifs. Avec malgré tout un avantage pour les légumes mangés crus.

Le débat cru-cuit ne date pas d’hier. En 1930, le Dr Paul Kouchakoff avait présenté ses travaux lors du premier congrès international de microbiologie à Paris. Il avait donné à 10 volontaires hommes et femmes plusieurs combinaisons d’aliments crus et cuits. Selon lui, les aliments crus n’avaient eu aucune influence sur le nombre de globules blancs du sang périphérique, alors que les légumes cuits les avaient augmentés. (1) Personne n’a renouvelé cette expérience intrigante. De 1932 à 1942, le Dr Francis Pottenger conduisit une expérience célèbre sur des chats nourris soit avec de la viande et du lait cru...

 
 
 
La face cachée des céréales
 
Les céréales sont présentées par les nutritionnistes comme un élément indispensable de l’équilibre alimentaire, et promues par l’industrie comme « aliment-santé ». Mais il y a 40 ans, le médecin britannique John Yudkin a le premier fait une constatation choquante pour l’époque : les céréales ne sont pas le « socle de l’alimentation humaine », mais plutôt un aliment nouveau pour l’homme car apparu au néolithique. Notre physiologie, héritée du fond des âges, continue de s’adapter, plus ou moins péniblement, à leur présence massive dans nos assiettes. Car il y a une face cachée des céréales...

Les céréales ont été domestiquées il y a 10 000 ans, au néolithique. Cela semble beaucoup, 10 000 ans, mais c’est peu si l’on considère que l’espèce à laquelle nous appartenons a sept millions d’années. Sur une échelle de l’évolution qui irait du 1er janvier au 31 décembre, les céréales apparaissent en fin d’après-midi du 31 décembre. Au cours des millions d’années qui ont précédé le néolithique, nos ancêtres se sont nourris exclusivement de fruits, légumes, tubercules, noix, insectes et plus tard de moëlle osseuse, d’un peu de poisson et de viande. Les primates eux-mêmes ne consomment généralement pas de graminées.

 

 

 

Maigrir avec le régime préhistorique
 
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LaNutrition.fr, le 26/04/2006

 
Selon le Dr Michael Eades, auteur du livre Protein Power, il est possible de maigrir en s’inspirant du régime préhistorique. Ce médecin conseille de modérer les apports en glucides (pain, riz, pâtes, pommes de terre, sucreries), augmenter la part des protéines, rechercher des aliments riches en graisses de la famille Oméga 3, et se dépenser physiquement.
 
Voici selon lui quelques menus types susceptibles de permettre une perte de poids significative :
 
Petit déjeuner
  • Saumon fumé ou omelette ou œufs pochés
  • ½ coupe de fraises
  • 1 tranche de pain beurré
  • Café, thé ou eau minérale
Déjeuner
  • ½ avocat au thon, au poulet ou au crabe
  • Poulet grillé
  • Salade verte, tomates, et autres légumes
  • Fruit
  • Café, thé ou eau minérale
Snack
  • Une dizaine de noix de Macadamia
  • 1 fruit
  • Eau minérale ou thé
Dîner
  • Gambas grillées ou sautées, ou bœuf maigre
  • Salade verte, tomates, et autres légumes
  • Brocolis vapeur ou sautés
  • ½ verre de vin le cas échéant
  • Café, thé ou eau minérale
 
 
Le repas préhistorique
 
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LaNutrition.fr, le 26/04/2006

 
Il est aujourd’hui possible de se nourrir comme le faisaient nos ancêtres. Voici quelques idées pour célébrer un retour aux origines avec des aliments peu ou mal connus.
 
Insectes : sauterelles, crickets, termites, scorpions, scarabées, fourmis rouges, grillons, chenilles, larves de ver à soie, de guêpes…
 
Haute valeur nutritionnelle : 100 g de belles sauterelles fournissent autant de protéines que la même quantité de bœuf, pour seulement 6 g de graisses ! Mesdames, pensez aux termites, qui vous apportent 35 mg de fer pour 100 g !
 
Œufs d’oiseaux, de tortue
Source de protéines de qualité inégalée, ils fournissent, lorsque les animaux consomment autre chose que des céréales, des acides gras essentiels dans la proportion idéale et des caroténoïdes (lutéine, zéaxanthine, bêta-carotène) importants pour lutter contre les maladies dégénératives oculaires et réguler les gènes. Les œufs sont aussi une source majeure de phosphatidylcholine, précurseur du neurotransmetteur de la mémoire, l’acétylcholine.
Noix, noix de cajou, noix de Macadamia, noix du Brésil, noisettes, amandes, châtaignes
Le chasseur-cueilleur ne pouvait les ignorer. Ces fruits apportent de l’acide alpha-linolénique (Oméga 3), des phytostérols (compestérol, bêta-sitostérol, stigmastérol) qui préservent la santé cardio-vasculaire et pourraient prévenir le cancer du côlon, du calcium, des fibres…
Petits animaux : escargot, grenouille, petits reptiles
Une mine d’acides aminés précurseurs de l’hormone de croissance : arginine, ornithine, glutamine. 

 

Petit gibier : faisan, caille, bécasse, pintade, lièvre
Des protéines bien sûr et des acides aminés soufrés précurseurs du glutathion, principal détoxifiant cellulaire. Les cartilages apportent de la silice, de la glucosamine, de la chondroïtine, qui luttent contre l’arthrose.
 
Renne, daim, chevreuil, bison, taureau, autruche, kangourou, chevreau
La chair des animaux sauvages ou élevés en pleine nature est moins grasse que celle des animaux d’élevage. Les os longs fournissent de la moëlle, riche en phospholipides et sphingolipides.
 
Abats
 
Mal considérés aujourd’hui, les abats sont un concentré de vitamines et minéraux. Il faut choisir des bêtes élevés en plein air, n’ayant pas reçu de traitement médicamenteux. Le foie est une source inégalée de vitamine A, mais aussi de vitamine B9, un nutriment qui prévient les malformations du fœtus, réduit le risque cardio-vasculaire et pourrait s’opposer à l’apparition de la maladie d’Alzheimer. 
 
Corps gras à cuisiner : graisse d’oie (cuisson), huile de lin (assaisonnement)
 
Ni l’une ni l’autre n’existent au Paléolithique, mais elles apportent les principaux acides gras – oléique, linoléique, alpha-linolénique - dans des proportions proches de celles rencontrées à l’époque.
 
Mollusques, crustacés, poissons gras, anguilles
 
La pêche semble peu répandue au Paléolithique, mais les populations qui vivaient en bord de mer ramassaient sûrement des mollusques. Comme les poissons gras, ils sont une source précieuse d’acides gras à longues chaînes (EPA, DHA) et de protéines de bonne qualité. Ils apportent aussi des minéraux essentiels : zinc, cuivre, fer, sélénium…
 
 
Oignons, tubercules, légumes : oignons, ail, bardane, artichaut sauvage, carotte sauvage, choux de toutes sortes
 
Les hommes du Paléolithique fouillaient la terre de la savane ou de la forêt pour en extraire des oignons et tubercules, qui étaient ensuite consommés crus ou cuits. Ils apportent des composés soufrés (diallyl sulfides, allyl méthyl trisulfides, dithiolthiones), des acides organiques, des saponines, des caroténoïdes, que l’organisme utilise pour assurer la maintenance cellulaire. Ils fournissent aussi des glucosinolates, isothiocyanates et indoles qui contribuent à la protection contre les toxiques et stabilisent les chromosomes.
 
Herbes et plantes sauvages : amarante, armoise, chicorée sauvage, asperge sauvage, bardane, cresson, épinard sauvage, fenouil sauvage, mâche, mauve, ortie, oseille, pissenlit, pourpier, roquette, salsifis des prés, sauge, thym, cerfeuil…
 
Ces plantes peuvent être préparées en salades, en soupes, en décoction. Elles renferment des flavonoïdes (quercétine, apigénine, catéchine…), aux propriétés antioxydantes et antiaggrégantes. Les flavonoïdes diminuent la fragilité et la perméabilité capillaires. Ces végétaux apportent aussi des caroténoïdes et des terpènes, dont la recherche explore les propriétés anti-cancer.
 
Fruits : figue, cerise, banane, mangue, nèfle, poire, pomme, prune, raisin, pêche, dattes…

Ces aliments sont riches en phénols et composés cycliques qui contribuent à protéger l’organisme des dégâts occasionnés par les radicaux libres. Ils fournissent aussi des minéraux, grands régulateurs du système cardio-vasculaire comme le calcium et le potassium.

Baies : mûres, myrtilles, fraises, framboises, cassis, baies de sureau, d’aubépine, d’églantier…

Source de flavonoïdes, d’acides organiques (acide chlorogénique, acide ellagique), de coumarines aux propriétés antioxydantes et détoxifiantes par induction des enzymes de Phase 2, qui neutralisent les composés cancérogènes de l’alimentation.

Epices : aneth, anis, badiane, cannelle, cardamome, colombo, coriandre, cumin, curry, etc…

Inégalables pour leur teneur en terpènes et en phénols antioxydants.

Fleurs : primevère, violette, souci, capucine, courgette, bourrache, acacia…
 
Elles contiennent surtout des polyphénols antioxydants (flavones, flavonol glycosides). Peuvent agrémenter les salades, cuites comme les épinards, confites, ou utilisées en décoction.
 
 
Feuilles : sapin, épicéa, tilleul, hêtre, érable, laurier
 
Les feuilles peuvent être préparées en salades ou en décoction ou agrémenter les cuissons. Elles contiennent de la chlorophylle, des caroténoïdes, des terpènes…
 
Champignons
 
En vogue au Paléolithique, les champignons sauvages sont riches en caroténoïdes, des pigments jaune-orange aux propriétés antioxydantes.
 
 
 
 
Paléolithique
 
France 2000
(Apports conseillés)
Energie (kcal/j)
3 000
1 800 – 3 400
Vitamines (mg/j)
Vitamine B1
(thiamine)
4
1,1 - 1,8
Vitamine B2
(riboflavine)
6,5
1,5 - 1,8
Vitamine C
(acide ascorbique)
600
110-130
Vitamine B9
(acide folique)
0,4
 
0,3
Bêta-carotène
5,6
2,1
Vitamine E
32,8
12
Minéraux (mg/j)
Fer
87,4
9-35
Zinc
43,4
9-15
Calcium
1 956
900-1 200
Sodium
770
6 000 – 8 000
(apports réels)
Fibres (g/j)
100
25 – 30 g
 

 

 

 

Pascal Picq : "La cuisson nous a donné un cerveau plus gros"
 
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LaNutrition.fr, le 26/04/2006

Pascal Picq est maître de conférences au Laboratoire de paléoanthropologie et préhistoire du Collège de France (Paris). Il raconte comment, dès l’origine, l’alimentation a façonné l’évolution de l’homme.
 
L’homme est-il un végétarien dévoyé ?
 
Si l’on se réfère aux singes, on voit que l’équation à résoudre, c’est l’accès aux protéines. Les petits singes les trouvent dans les insectes, les gros dans les feuilles. Les gorilles ne sont pas chasseurs. Leur intestin s’est développé pour favoriser la fermentation des feuilles qu’ils consomment. Les Orang-outang chassent occasionnellement. Les chimpanzés sont d’extraordinaires chasseurs. Ils sont responsables de la disparition de 20% des singes qui vivent autour d’eux. La viande est pour eux un plaisir, et elle se digère facilement. En saison sèche en Côte d’Ivoire, ils en font même une ressource indispensable. Le chimpanzé est un végétarien à tendance omnivore. Comme il est plus proche de nous, on pense que la capacité de chasser existe depuis fort longtemps.
 
L’espèce humaine est l’une des rares, avec les chauve-souris et quelques rongeurs, à ne pas fabriquer de vitamine C. Quelle en est la raison ?
 
Aucun primate ne synthétise de vitamine C. Il y a 55 millions d’années, les espèces que vous citez appartenaient, avec les écureuils volants et les musaraignes arboricoles au même groupe. Pendant 20 millions d’années, elles se sont épanouies dans un univers d’arbres fruitiers. Un environnement si riche en vitamine C, que leurs descendants ont abandonné le fardeau métabolique d’en assurer la synthèse. De cette époque date aussi probablement notre goût inné pour le sucré.
 
Comment se nourrit-on avant le Paléolithique ?
 
Les australopithèques comme Lucy ont des mâchoires démentes, qui leur servent à broyer des aliments végétaux comme les noix, les tubercules, les racines. On a longtemps cru qu’ils étaient spécialisés, mais les études sur traces isotopiques révèlent qu’il étaient omnivores. Quand ils pouvaient bouffer des antilopes, ils ne se gênaient pas. Après eux, arrivent les premiers hommes, il y a 2,5 millions d’années. Ils ne savent ni ne peuvent atteindre de gros animaux : l’accès à la viande se fait sur les carcasses.
 
Le premier homme est un charognard ?
 
Oui, il y a à l’époque abondance de carcasses en raison du grand nombre de grands carnivores. Mais dans une savane découverte, la viande se décompose vite. En revanche, elle se conserve plusieurs jours dans la savane arborée ou près de l’eau. L’homme vivait là. Avec son silex tranchoir, Homo abilis peut accéder à la moëlle, la cervelle, découper la langue. C’est ainsi que la viande entre dans la stratégie alimentaire.
 
La consommation de viande a-t-elle eu des conséquences sur l’évolution ?
 
Leslie Aiello, un chercheur britannique a émis l’hypothèse que la consommation accrue de viande a pu favoriser le développement du cerveau humain. La digestion fait peser un coût métabolique important sur l’organisme et le cerveau est gourmand en glucose. A partir du moment où les hommes se sont mis à consommer de la viande, dont la digestion est aisée, la charge métabolique qui pesait sur l’intestin a pu être dédiée au développement d’un gros cerveau.
 
Nous devrions donc notre gros cerveau à ce goût pour la viande ?
 
Il n’y a pas que cela. Prenez le cas du feu. Les premiers foyers datent de – 500 000 ans, mais on utilisait le feu bien avant. Selon une hypothèse récente, la cuisson aurait favorisé l’encéphalisation. La cuisson de la viande ne modifie guère sa digestion par l’organisme. En revanche, elle rend les nutriments des végétaux plus disponibles. En faisant cuire les légumes, les racines, nos ancêtres auraient permis au cerveau d’accéder plus facilement et de manière plus importante à des molécules importantes pour son développement.
 
Existe-t-il un modèle uniforme de l’alimentation au Paléolithique ?
 
Selon la latitude et la période, les chasseurs-cueilleurs de cette période n’ont pas accès aux mêmes ressources. Près des Tropiques, la nourriture est probablement aux deux-tiers végétale. Plus la latitude augmente, plus la nourriture carnée domine. L’exemple extrême est donné par les Inuits, qui mangent essentiellement de la viande et des graisses : phoque, poissons…
 
L’homme du Paléolithique nous ressemble-t-il ?
 
Il préfigure indubitablement l’homme moderne. Il est plus robuste, et tout aussi grand que les générations actuelles. En fait, plus grand que l’homme du Moyen-Age. Il faudra attendre l’après-guerre pour voir la taille revenir à ce qu’elle était au Paléolithique.



Loren Cordain : "Le régime Paléo pour approcher votre poids idéal"
 
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LaNutrition.fr, le 19/05/2006

Loren Cordain est Professeur au Département des sciences de la santé et de l'exercice à l'Université de l'Etat du Colorado. Il explique comment le régime paléolithique peut vous aider à atteindre votre poids idéal en pleine santé.
 
Pourquoi avoir écrit un livre sur le régime paléolithique et qu'est-ce qui a éveillé votre intérêt pour ce sujet ?
Je me suis intéressé à la nutrition et à la santé pendant les 30 dernières années et plus. Au fur et à mesure que mes connaissances sur la nutrition avançaient, je me suis rendu compte qu’il y avait au moins autant d'opinions et d'idées sur ce qui constituait une alimentation saine qu'il y avait de pays dans le monde.
Etudiant en nutrition, je voulais aller au-delà de toutes les opinions, précarités médiatiques et humaines environnant ces idées et connaître la vérité simple sous-tendant une nutrition humaine optimale pour tout le monde.
J’ai trouvé la réponse dans l’idée la plus puissante et la plus pénétrante de toute la biologie. C’est la théorie de l’évolution de Darwin via la sélection naturelle. Elle a permis à l’humanité de comprendre d’où nous venons tous et de quelle façon la diversité de toutes les vies sur la terre pouvait être expliquée. Elle a également montré de quelle façon le génome humain a pris naissance et comment le génome de tous les organismes vivants a vu le jour. Elle fait également comprendre pourquoi les organismes développent des caractéristiques spécifiques (pourquoi un tigre a des griffes et pourquoi nous avons un pouce opposable). La théorie de Darwin nous dit également pourquoi un tigre mange de la viande et comment cette caractéristique a été sélectionnée dans ce grand génome de chat.
Ce que la plupart des nutritionnistes contemporains ont généralement ignoré, c’est que la théorie de l’évolution de Darwin peut également être appliquée à l’alimentation humaine pour déterminer les aliments que nous sommes génétiquement programmés pour consommer.
En étudiant les habitudes de vie des chasseurs-cueilleurs aussi bien que celles des hommes de l’âge de pierre, nous pouvons mieux comprendre de quels aliments nous avons besoin dans notre monde moderne pour être en bonne santé et préservés de certaines maladies chroniques.
 
Comment définissez-vous le régime Paléo ?
Le régime Paléo doit son nom au mot «Paléolitique» qui signifie «Age de la pierre taillée». C’est une alimentation moderne qui imite (avec des aliments contemporains faciles à obtenir) ces catégories d’aliments que chaque personne mangeait il y a plus de 500 générations humaines. Ce sont les fruits et les légumes frais, les fruits oléagineux, les viandes maigres, le poisson et les fruits de mer.
La période paléolithique s’est terminée il y a environ 2,5 millions d’années avant l’apparition de la révolution agricole qui a commencé il y a 10 000 ans (500 générations d’hommes). Avant la révolution agricole, chaque être humain de la planète était un chasseur-cueilleur et mangeait seulement des aliments sauvages non transformés qu’il pouvait trouver dans son environnement naturel. Le régime Paléo demande d’éviter les viandes et les fromages gras et les produits laitiers en général.
 
Eliminer les produits laitiers ne peut-il pas constituer un problème, par rapport, par exemple, à l’ostéoporose ?
Lorsque vous regardez la santé minérale des os, il ne faut pas seulement observer la consommation de calcium. Ce qui est important, c’est la différence entre la quantité de calcium absorbée par votre organisme et celle qui en est excrétée. C’est ce que l’on appelle l’équilibre calcique. C’est exactement la même chose que pour l’argent dans une banque. Si vous sortez de votre compte plus d’argent que vous n’en déposez, il y a un problème.
La plupart d’entre nous avons intégré le message recommandant de consommer du calcium. Mais il y a une seconde partie à l’équation – quelle quantité de calcium excrétez-vous ?- et elle est tout aussi importante. Il est tout fait possible d’être en équilibre calcique avec une faible consommation de calcium si l’excrétion est également faible. L’inverse peut aussi se produire.
Le principal facteur qui détermine la perte de calcium est une autre sorte d’équilibre, l’équilibre acide/base. Si votre alimentation contient des niveaux élevés d’acides, vous allez perdre davantage de calcium dans vos urines. Par contre, si vous consommez plus d’aliments alcalins, vous retiendrez davantage de calcium. Les céréales, les produits laitiers, la viande, le poisson, les œufs produisent des charges acides dans l’organisme. Sur cette liste, les plus offensifs sont les fromages durs qui sont également de riches sources de calcium.
Si vous ne consommez pas suffisamment de fruits et légumes frais tout en mangeant ces aliments riches en acides, vous favoriserez la perte osseuse et l’ostéoporose. Par contre, tous les fruits et légumes produisent une charge alcaline dans le corps. En adoptant le régime Paléo, vous n’aurez plus à vous préoccuper d’un excès d’acides alimentaires qui provoquerait une perte osseuse puisque vous consommerez 35% ou plus de vos calories quotidiennes sous forme de fruits et légumes alcalins qui neutraliseront les acides alimentaires apportés par les viandes et les fruits de mer.
Dans les pays occidentaux, on ne regarde que la consommation de calcium alors que c’est l’équilibre qui est important. L’une des grandes ironies des régimes pauvres en glucides et riches en graisse est que, bien qu’ils autorisent une consommation illimitée de fromages riches en calcium, on découvrira certainement qu’ils favorisent la perte osseuse et l’ostéoporose à long terme.
Consommer de grandes quantités de calcium avec du fromage ne suffit pas à compenser l’absence de fruits et légumes. A l’âge de pierre, nos ancêtres avaient des os forts, robustes et sains. C’est parce qu’ils consommaient des quantités importantes de fruits et légumes. Leur équilibre acide/base était bas. C’est pourquoi nous pensons que dans ce type de régime, apporter du calcium à travers des produits laitiers n’est pas nécessaire.
 
Le régime Paléo est-il un régime sans graisse ?
Non, c’est une alimentation qui comporte des graisses saines du même type que celles que consommaient nos ancêtres à l’âge de pierre. Les études sur les chasseurs-cueilleurs semblent indiquer qu’ils avaient de très faibles niveaux de cholestérol et relativement peu de maladies cardio-vasculaires. Leur alimentation était riche en graisses poly-insaturées oméga-3. C’est également le cas pour les habitants des pays méditerranéens qui consomment beaucoup d’huile d’olive et ont un faible taux de maladies cardio-vasculaires.
Les acides gras polyinsaturés que l’on trouve dans l’huile d’olive, dans les noix ou les avocats sont bons pour la santé. Ils aident à prévenir l’athérosclérose. Par contre, les graisses saturées sont plus mauvaises. On les trouve dans les viandes et les produits laitiers entiers et la plupart d’entre elles sont connues pour élever les niveaux de cholestérol.
 
Vous critiquez les régimes amaigrissants pauvres en glucides. En quoi diffèrent-ils du régime Paléo ?
La plupart des régimes amaigrissants pauvres en glucides limitent tous les glucides à des quantités données, c’est-à-dire 100 grammes ou moins. Le régime Paléo autorise une consommation illimitée de glucides à condition qu’ils soient issus de fruits et légumes à faible indice glycémique. Ce sont les habitudes alimentaires qui se rapprochent le plus de celles de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs.
La plupart des régimes amaigrissants pauvres en glucides autorisent une consommation illimitée de viandes grasses (saucisses, bacon, viandes en conserve,…) et de produits laitiers gras (fromages, beurre, crème,..). Le régime Paléo, tout comme l’alimentation de nos ancêtres, est très pauvre en aliments gras d’origine animale mais autorise la consommation illimitée de viandes maigres, de poissons et de fruits de mer.
La plupart des régimes amaigrissants pauvres en glucides permettent la consommation illimitée d’aliments fortement salés. Le régime Paléo suit l’exemple de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs en limitant la consommation de tous les aliments transformés fortement salés et encouragent la consommation d’aliments frais complets comme les fruits, les légumes, les viandes maigres, les fruits de mer et certaines huiles bonnes pour la santé comme les huiles d’olive, de pépin de lin ou de colza.
 
Que peut-on attendre d’un régime Paléo ?
Le régime Paléo se veut avant tout une alimentation qui maximalise la santé et le bien-être tout en diminuant le risque de certaines maladies chroniques qui courent de façon endémique dans le monde occidental. C’est le cas pour certaines formes de cancer, le diabète de type 2, l’hypertension, des niveaux élevés de cholestérol, l’ostéoporose les calculs rénaux, le syndrome de l’intestin irrité et différents types de maladies auto-immunes. A cela s’ajoutent les nombreux patients en surpoids qui, grâce à ce régime, bénéficieront d’une perte de poids.
 
On ne peut changer son alimentation du jour au lendemain. Comment rétablir une alimentation plus saine sans trop de contraintes ?
Changer son alimentation pour des habitudes alimentaires plus saines ne demande pas simplement de connaître les éléments qui constituent un régime bénéfique pour la santé. Des changements durables de comportement sont également nécessaires et, pour cela, il faut suivre un certain nombre de conseils.
Des régimes trop restrictifs peuvent immédiatement rebuter les gens avant même qu’ils ne s’y soient lancés. Nous pensons qu’ils doivent pouvoir faire un choix. C’est pourquoi le régime Paléo a trois niveaux d’observance pour leur permettre de s’introduire doucement dans le programme nutritionnel de toute une vie.
A chaque niveau d’observance, des repas «libres», au cours desquels il est possible de consommer tous vos aliments favoris, sont autorisés de telle sorte que vous ne ressentiez pas de sensation de privation. De plus, aucun aliment n’est totalement banni de l’alimentation et vin et alcool sont autorisés.
Dans le régime Paléo, l’élément crucial favorisé est la notion que ce que l’on fait de façon occasionnelle n’aura qu’un faible impact sur la santé. Ce qui est important, c’est ce que l’on fait de façon régulière. Du foie gras ou du camembert une fois par semaine n’aura pas d’impact négatif sur la santé à partir du moment où vous respecterez le régime (beaucoup de fruits frais, de légumes, de poissons et de viandes maigres) pour l’équilibre de la semaine.
 
C’est facile de faire ce changement ?
Actuellement, aux Etats-Unis, des milliers de gens suivent ce régime. Des sites Internet sur lesquels les gens peuvent en discuter lui sont dévolus.
Oui, c’est facile de changer d’autant plus qu’en Europe, vous avez tellement d’aliments différents. Vous pouvez vous procurer des fruits merveilleux provenant de la Méditerranée et de toute l’Europe. Votre alimentation deviendra merveilleusement complexe en mangeant davantage de fruits et légumes. Aux Etats-Unis, nous avons toujours la même chose. Le seul repas, c’est un hamburger ou un hot-dog. Pensez à tous les aliments, les différents poissons, fruits et légumes que vous avez en France !
 
Choisir le régime Paléo, c’est faire le choix d’une vie plus saine et de perdre du poids ?
Le régime Paléo va normaliser votre poids. Cela veut dire que vous allez progressivement perdre des kilos aussi longtemps que vous poursuivrez le régime et jusqu’à ce que vous approchiez de votre poids idéal
 
Quel dernier conseil pour les consommateurs européens ?
Chaque fois que cela est possible, utilisez, à la place du pain, les fruits et légumes frais comme source de glucides. Chaque fois que cela est possible, remplacez les viandes et les fromages gras par des viandes maigres, du poisson et des fruits de mer. Evitez les aliments transformés qui contiennent des céréales, des graisses, du sel et des sucres ajoutés. Et appréciez un bon verre de vin avec votre repas !
 
 
Michel Raymond : faut-il revenir au régime paléolithique ?
 
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LaNutrition.fr, le 24/11/2008

Faut-il revenir au régime paléolithique ? La réponse de Michel Raymond, chercheur en biologie évolutive et auteur de l'ouvrage "Cro-Magnon toi même".
 
 
 
 
voili voilou !!! Qui a lu jusqu'à la fin ???